Selon le dictionnaire de la langue française, le kulning est un type de chant scandinave utilisé pour appeler et rassembler le bétail dans les alpages. La mélodie en est très aiguë et porte jusqu'à 5 kilomètres, pouvant atteindre 125 décibels. Cette pratique très ancienne ne se rencontre plus guère aujourd'hui...

Quelques passionnées continuent tout de même ce mystérieux rituel comme le montrent ces images...

Bon, on joue avec les mots aujourd'hui, un mot réel, pas du tout inventé cette fois... Allez, on y va et on ne triche pas, hein ?... Quatre propositions :

1) arille : mot d'origine latine (pensez au maillot amarillo) évoquant, sous sa forme adjectivale, la couleur jaune. La fièvre amarile est d'ailleurs le mot savant pour fièvre jaune. Au fil du temps, le mot s'est raccourci (apocope) pour se fixer sous la forme d'aujourd'hui : "arille."

Exemple : - Avancez, jeune homme, c'est votre tour, décontractez-vous...

- Facile à dire, mais j'ai peur de l'aiguille...

- Soyez raisonnable, elle est très fine... La piqûre contre la fièvre arille est d'ailleurs quasiment indolore...

(Albert Schweitzer, à l'orée de la forêt vierge.)

2) arille : d'origine zanzibarite, ce mot désigne un instrument d'optique miniaturisé à l'extrême, seulement visible au microscope électronique.

Exemple : Si tu veux catcher la petite bête, happe arille-photo. (Proverbes de la sagesse africaine.)

3) arille : nom masculin, parfois féminin, de l'enveloppe charnue qui entoure une graine, principalement chez l'if ou la noix de muscade. Attention ! selon certains sites, l'arille est toxique ; selon d'autres sources, elle est délicieuse sous forme de confitures...

Exemple : "La gelée d'arilles présente une consistance mucilagineuse incomparable qui laisse babas tous les gourmands et les gourmets." (Brillat-Savarin : Les confitures de Bonne Maman.)

4) arille : mot en usage dans la Sarthe, mais pas que, tantôt orthographié "la rille" (ou "les rilles"), tantôt "arille(s)", et qui définit une variété des fameuses rillettes (= petites rilles), lesquelles sont localisées au Mans, à Tours ou à Gorron.  Passons sous silence le fait qu'il existe des rillettes de poisson (sardines, thon, saumon, maquereau, truite), de volaille (oie, poulet, canard) et de divers animaux (lapin, par exemple.) Sans parler des menus végétariens : rillettes de betteraves, de poireaux, de carottes, etc. Nous nous limiterons donc aux rillettes de porc...

Exemples : - Mon royaume pour un pot de rillettes ! (Guillaume le C.)

                  - Mon royaume pour un pot d'arilles ! (Justin le C., sosie officiel de Guillaume le C.)

Un peu en retard pour vous mettre "Les rogations" dans l'oreille, chanson des "cousins" du Québec...

Avec une bonne pensée pour l'ami Daniel, lequel riait aux éclats pendant toute la durée de son audition...

Aujourd'hui, j'aimerais attirer votre attention sur un très beau (et très bon) livre qui vient de paraître aux éditions du chameau : "Encres croisées". Ce sont des poèmes d'Anne-Claire Salaün et des dessins de Marie-Laure Véron. Bien sûr, vous avez reconnu les fameuses "Souffleuses de vers" du Printemps de Durcet. Comme les autrices m'ont confié le soin d'écrire quelques mots d'introduction dans la préface, je vous y renvoie... Bon, juste deux extraits : ".../... Anne-Claire.../... héritière des Gaston Couté, Richepin, Rictus, etc.../... qui furent des slameurs par anticipation.../..." Marie-Laure.../... des racines chez Bruegel, Bosch ou Letort.../..."

On peut trouver leur livre (15 euros) chez votre libraire ou chez l'éditeur :

éditions du chameau 15 rue Mélingue 14000 Caen.

La nature est une adepte du rangement. Si, si, je vous assure...

Prenons, par exemple, les graines de la rose trémière : à la fin de l'été, elles sont impeccablement placées dans leur logement, les unes contre les autres, un peu serrées peut-être, mais qu'importe, elles vont bientôt déménager... Les savants disent que ce sont des méricarpes... Bon, quelques précisions ci-dessous :

Phytonymie et origine géographique

Le nom de « rose trémière » ou « rose de trémière » est peut-être une altération de « rose d'Outremer », attesté dès 1500. Cette plante serait originaire du Sud-ouest de la Chine, d'où elle aurait été exportée au moins à partir du XV^e siècle vers l'Europe de l'Ouest en passant par le sud de l’Europe, le Moyen-Orient ou l’Asie centrale, et aurait été rapportée par les croisés du Moyen Âge, aux XII^e et XIII^e siècles lors de batailles contre les Turcs.

Pour d'autres, son introduction daterait de l'expansion ottomane en Europe aux XV^e et XVI^e siècles. Elle est encore appelée « passe-rose » ou « primerose ». Son origine est inconnue (sans doute proche-orientale ou méditerranéenne), mais c'est peut-être un hybride entre Alcea setosa et Alcea pallida, originaires de l'est de l'Europe et de l'ouest de l'Asie, encore nommée Althéa ou Althaea rosea, cousine des hibiscus, lavatère, mauve, guimauve, d'où son autre nom de « guimauve rose ». Son origine (rapportée par les croisés du Moyen Âge de la Terre sainte, pays de saint Jacques), et sa forme élancée (comme le bâton de Jacob) lui valent également le nom de « bourdon de Saint-Jacques » ou « bâton de Jacob ». Elle est aujourd’hui répandue dans de nombreux pays. (extrait de wikipédia)