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22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 05:00

Un poème de Daniel Birnbaum, relevé dans le dernier numéro de la revue : "Comme en poésie" :

 

Impasse

 

Je cherche la sortie

il me dit

pendant longtemps

il n'y eut qu'un portail au cimetière

on entrait

on ressortait

 

puis

un deuxième portail a été ouvert

à l'autre bout

mais personne ne l'a jamais utilisé

les herbes et la rouille ont fini par le condamner

je ressors en pensant

ce n'est pas une question d'habitude

on a juste bien compris

qu'un tel lieu ne se traverse pas

 

Daniel Birnbaum

photos : flora
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16 mars 2023 4 16 /03 /mars /2023 05:00

Ceci est un rappel : dans le cadre du "Printemps des Poètes", lecture de poèmes sur le thème des frontières à la médiathèque-ludothèque de Bellou-en-Houlme (Orne) samedi 18 mars 2023 à partir de 10 h 30.

Avec, à la voix : Jean-Claude Touzeil, à l'accordéon : Adeline, à l'accompagnement graphique : Emmanuelle.

à très bientôt !

1 et 2- les rebonds d'emmanuelle / 3- le chant des possibles / 4- le printemps des poètes /
1 et 2- les rebonds d'emmanuelle / 3- le chant des possibles / 4- le printemps des poètes /
1 et 2- les rebonds d'emmanuelle / 3- le chant des possibles / 4- le printemps des poètes /
1 et 2- les rebonds d'emmanuelle / 3- le chant des possibles / 4- le printemps des poètes /

1 et 2- les rebonds d'emmanuelle / 3- le chant des possibles / 4- le printemps des poètes /

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4 mars 2023 6 04 /03 /mars /2023 05:00

Au temps des garde-champêtres, on entendait ce cri, parfois précédé d'un roulement de tambour : "Aviiiiisssse !" et suivi d'une annonce concernant (plus ou moins) la population...

Aujourd'hui, c'est pour vous informer d'une lecture de poèmes qui aura lieu "dans le secteur", à la Médiathèque/Ludothèque de Bellou-en-Houlme (61) le samedi 18 mars à 10 h 30. Depuis le covid et le confinement, les occasions de rencontrer le public ont été vraiment rarissimes, alors, à bientôt, peut-être...

Il est à noter que "le Printemps de Durcet" sera représenté par Adeline qui accompagnera cette lecture avec son accordéon et Emmanuelle qui exposera quelques-uns de ses tableaux inspirés par ces poèmes.

1- médiathèque bellou / 2- scan / 3 et 4 - photos : yves b. /
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1- médiathèque bellou / 2- scan / 3 et 4 - photos : yves b. /

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2 février 2023 4 02 /02 /février /2023 05:00

Les vertus du rangement (très partiel, bien sûr !) ont permis à la revue : "Verdon(s)" de retrouver le jour ! Publié en 2011, le numéro 35, intitulé : "Rue des jardins" s'ouvrait sur un poème de votre serviteur... Le voici, le voilà :

 

      Large

 

Parfois

dans son île

le jardinier

dépasse la mesure

 

Le soir venu

il s'étonne

d'être au large

et ne sait plus

s'il bêche encore

ou s'il rame

toujours

en rejoignant

la terre

 

(J-C. T.)

 

1- scan / 2- parcnaturelmayotte / 3- fnac / 4- madame ordinaire /
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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 05:00

Pour la bonne année, Simon Martin m'a envoyé des poèmes...

Partageons avec vous ces clémentines :

 

CANTIQUE DES CLÉMENTINES


Sainte Clémentine, petite sphère orange, facile à empaumer, à
faire disparaître,
chose qu'il faudrait ne pas trop brusquer, telle une petite balle
élastique aux tissus fragiles prête à rompre sous une pression
trop forte ;
une enfant vêtue de haillons, primitif pagne de feuilles, froissé
par un trop long voyage à travers la Méditerranée ;
chose enfin dont les traits extérieurs s'accordent en tous points
avec ses vertus supposées ainsi nous attendons de la clémentine

tonus, fraîcheur, ingénuité, pétillement...


L'amateur de clémentines n'aura aucune difficulté à pénétrer son
odorante écorce ; il progressera par petites plaques arrachées
sans effort ou bien s'il préfère, l'ongle du pouce soutenu par
l'index, il ôtera précautionneusement de minces rubans de peau.

Une clémentine se divise en une dizaine de coussinets, sur ce
point nous ne saurions être plus précis, il semble en effet
qu'aucune règle ne prévaut en la matière (du moins aucune
règle connue à ce jour).


Une fois débarrassés de l'enveloppe qui les protège, les

coussinets se détachent avec une grande facilité – ce qui nous
fait dire que manger une clémentine est un jeu d'enfant.
D'ailleurs tout dans ce fruit semble avoir été pensé à la mesure
d'un enfant. Une clémentine n'est-elle pas toute entière
invitation au jeu, au rire et à la joie ?

 

Joyeuse comme une balle
qui n'attend que d'être lancée en l'air
et rattrapée dans la paume ;
estivale récréation
qui nous arrive au moment
où les jours s'enténèbrent ;

voilà un fruit qui n'est pas sérieux, dira t-on,
qui n'a pas la sagesse d'une pomme,
la sensualité d'une pêche ou d'une poire,
la sévérité d'une noix –

fruit malicieux
pour les enfants et les malades !

                              

                                           Simon Martin.

 

==================

Bon à savoir :

La clémentine est le résultat d'une hybridation entre un mandarinier commun et un oranger doux.

On la doit au frère Clément (cf. Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vital_Rodier)

photos : flora
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photos : flora

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6 novembre 2022 7 06 /11 /novembre /2022 05:00

Aujourd'hui, un poème de Michel Baglin, paru récemment dans l'anthologie "Texture" n° 3.

 

Aux écluses

 

Il y a toujours du monde aux écluses,

quand se présente un bateau,

des gens surgis de nulle part, de derrière les

platanes du chemin de halage,

d'une ferme lointaine, d'un passage oublié,

tombés de la lune peut-être

ou descendus de vélo.

 

Il y a toujours du monde aux écluses,

des sentinelles penchées sur les remous.

Et l'on dirait qu'elles sont venues

sous la voûte des arbres

saluer du fond des siècles

avec le lent courant des biefs,

dans la traîne des feuilles,

les puissances de l'eau.

 

Il y a toujours du monde aux écluses,

des curieux enjoués ou fascinés,

le pied sur un bollard (1)

et les mains dans le dos,

qui savent presque tout des mariniers,

de la manoeuvre et des vantelles (2)

dont chaque tour de manivelle

ouvre plus grandes des sources dans les yeux.

 

Il y a toujours du monde aux écluses,

des amoureux des canaux,

des ponts, des ports, des épanchoirs (3),

battant le pavé des bajoyers (4)

pour récupérer le bonjour avec l'amarre

et regarder dans le sas s'enfoncer

entre les parenthèses des portes

le voyage un instant suspendu

d'une autre vie rêvée.

 

Michel BAGLIN

(Un présent qui s'absente,

éd. Bruno Doucey)

(1) bollard : borne d'amarrage des bateaux.

(2) vantelles : petite vanne placée sur une porte d'écluse.

(3) épanchoir : ouvrage d'art par où s'écoule le trop-plein d'un canal.

(4) bajoyers : mur latéral d'une chambre d'écluse.

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

+ Faire (un peu) connaissance avec Michel Baglin, par ici :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Baglin

1 à 4 : www.canaldumidi.com /
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22 octobre 2022 6 22 /10 /octobre /2022 04:00

J’ai rencontré un poète que j’aime bien

 je lui ai dit :

 « bonjour, tu es un poète que j’aime bien »

  Je n’ai jamais grand chose à dire

 aux poètes que j’aime bien

  Ni aux autres d’ailleurs.

Thierry Roquet

(à la périphérie du monde, Gros Textes.)

***

 

Aujourd'hui, des poèmes de Thierry Roquet, extraits du Cow-boy de Malakoff, livre paru en 2014, aux éditions le pédalo ivre.

 

Un secret bien gardé

Depuis quinze

ans et

quelques

je suis marié avec une squaw

du Maroc

une berbère au sang pur

et noble

elle connaît les montagnes

comme sa poche

bien qu'elle n'y ait (presque)

jamais

foutu les pieds mais

ça reste entre elle

&

moi

comme un accord

secret

-------------------------------------------------

 

 

Ouvrir la foule avec un lasso & un banjo

Les jours de

marché

avec mon Stetson sur la tête

clope au bec

boots aux pieds

et mon lasso de sept mètres

replié dans la main

je mène les dix mille vaches

dans les rues de

la ville

au milieu des

embouteillages

ma fille qui me suit

comme un singe miniature

joue parfois du banjo

sur le rythme de mes éperons

des klaxons

et des cris

-------------------------------------------------

 

 

Nostalgie, quand tu tiens l'âne

Le dimanche

on se promène en ville

montés

sur un magnifique baudet

ramené du Maroc

à l'époque des grandes

émigrations

'animal se cabre

dès qu'il passe devant

la petite épicerie arabe

on manque de basculer

chaque fois

par terre

je crois bien qu'on nous refilé

un baudet

nostalgique

qui supporte de plus en plus

mal

l'éloignement de

ses racines

 

Thierry ROQUET,

Le cow-boy de Malakoff, Le pédalo ivre.

1- posiechroniquetamalle.blog / 2- malakoff.fr / 3- centrepresseaveyron.fr / 4- lefigaro.fr
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2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 04:00

Aujourd'hui, partage d'un poème de Jean-Christophe Ribeyre, extrait de "La relève", éditions l'ail des ours. Poème trouvé sur le blog de Morgan Riet il y a quelques jours...

 

Je voudrais répondre en ami
au bruissement des saules ce soir,
aux rayons timides,
au vent venu tourner
les pages d'hortensias,
remercier ce qui
m'illumine
et me fait peur,
ce qui chante
et me lapide,
consentir 
aux transparences,
aux foisonnements,
à la mort même
trouant cette page,
à ce qui fut
comme pour l'éternité
ma vie d'une journée.

(Jean-Christophe Ribeyre)

 

1- ledauphine.com / 2- lesilencequiroule.com /
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26 avril 2022 2 26 /04 /avril /2022 04:00

Aujourd'hui, un poème de Fernando Pessoa, trouvé sur le blog d'Henri, Sur du vent :

 

Plutôt le vol de l’oiseau qui passe sans laisser de trace,
que le passage de l’animal, dont l’empreinte reste sur le sol.
L’oiseau passe et oublie, et c’est ainsi qu’il doit en être.
L’animal, là où il a cessé d’être et qui, partant, ne sert à rien,
montre qu’il y fut naguère, ce qui ne sert à rien non plus.

Le souvenir est une trahison envers la Nature,
Parce que la Nature d’hier n’est pas la Nature.
Ce qui fut n’est rien, et se souvenir c’est ne pas voir.

Passe, oiseau, passe, et apprends-moi à passer!

 

Fernando PESSOA, Le gardeur de troupeau, 1914, Je ne suis personne, Bourgois, 1994.

 

Pratique : trois mots sur Pessoa, par ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernando_Pessoa

+ le blog d'Henri, par là : http://surduvent.hautetfort.com/archive/2022/04/19/fernando-pessoa-en-oiseau-6377246.html

1- lesvraisvoyageurs.com / 2- tripadvisor.fr / 3- voyage-antarctique.com / 4- youtube.com /
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1 mars 2022 2 01 /03 /mars /2022 05:02

Aujourd'hui, un poème extrait des Peuples d'arbres, éditions Donner à Voir, accompagné d'une photo de Flora. Les questions posées restent d'actualité...

Note : ce poème sera lu par Daniel et Martine le premier mai, sur le chemin des poètes de Durcet...

photos : flora
photos : flora
photos : flora

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