Patrick (Joquel) m'a envoyé la photo d'une camionnette estampillée "Mathy". Comme vous l'ignorez sans doute, c'est le nom d'un fabricant de raviolis réputé; installé à Mougins, sur la côte d'azur...
En revanche, vous savez peut-être que Mathy est aussi le nom d'un poète d'aujourd'hui...
Quelques précisions : poète belge francophone, né au Congo, en 1956. Se partage actuellement entre la Belgique et Pouilly-sur-Loire. A publié quelques dizaines de recueils et reçu de nombreux prix littéraires, le dernier en date : le Mallarmé, en 2017, pour Veilleur d'instants (éditions l'herbe qui tremble.)
Pas trouvé de "raviolis" dans ses vers, dommage ! Qu'à cela ne tienne, je vous propose deux ou trois de ses poèmes :
Bribes de mots
cueillis aux alentour
On les porte
au-dedans de soi
On fait silence
pour écouter ce qu’ils disent
Parfois
ils nous offrent un poème
Quand nous le lisons
nous découvrons les alentours.
Bribes de mots
cueillis aux alentour
On les porte
au-dedans de soi
On fait silence
pour écouter ce qu’ils disent
Parfois
ils nous offrent un poème
Quand nous le lisons
nous découvrons les alentours.
Bribes de mots
cueillis aux alentour
On les porte
au-dedans de soi
On fait silence
pour écouter ce qu’ils disent
Parfois
ils nous offrent un poème
Quand nous le lisons
nous découvrons les alentours.
Où vont nos jours ?
Où vont nos nuits ?
Où se retrouver,
quand les jours sont
des barques trouées, et que l’on est incapable
de marcher sur les eaux ?
Nous avançons,
le cœur en miettes.
Peut-être
faut-il l’offrir aux oiseaux, pour qu’avec leurs chants,
revienne la lumière.
Parfois un ange nous traverse,
comme une absence,
un rire dont nous n’aurions perçu
que la transparence.
Un affluent nous a rejoint
au seul souci
de se mêler à notre eau.
Nous avançons plus forts,
sans même savoir que,
au plus profond de nous,
un visage
nous a fait don de disparaître.
(extrait de Veilleur d'instants)
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La mousse apprivoise le bois,
Monte jusqu’aux branches,
S’abreuve à la lumière des feuilles,
Risque sa douceur
Sous le bec des oiseaux.
Les nids les plus doux
Sont toujours tissés
D’un peu de tendresse arrachée.
(extrait de l'atelier des saisons)
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Bribes de mots
cueillis aux alentours
On les porte
au-dedans de soi
On fait silence
pour écouter ce qu'ils disent
Parfois
ils nous offrent un poème
Quand nous le lisons
nous découvrons les alentours.
(extrait de Veilleur d'instants)
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Suite à une malencontreuse fausse manoeuvre, j'ai effacé plusieurs de vos commentaires ! Je vous prie de m'en excuser (platement).
Si votre bonté va jusqu'à les réécrire, je ne serai pas vexé, merci...