Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 03:53


Yves a fait de nouveau des merveilles pour manoeuvrer entre les présents, les absents, etc.
Si bien que je peux m'écrier : Ah ! la voilà, l'officielle de la quatrième promo du "chemin des poètes"...
Encore une belle brochette de poètes, à laquelle se greffe Matt Mahlen dont nous reparlerons ces jours-ci.

Partager cet article

Repost0
30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 04:11




Balise 16, tout près du bourg : Phil file (!), d'autant plus qu'il commence à pleuvoir et qu'un verre de poiré attend les marcheurs / lecteurs...


 

 

 

 

Au milieu du jour,

Humant le cœur d’une rose,

J’ai surpris mon chat.

 

          Philippe QUINTA

               (Haïchats

                  - La Renarde Rouge)

 

 

 

Partager cet article

Repost0
28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 04:03




(photo : printemps des poètes)

Quinzième balise, en face d'un platane remarquable : Chantal absente, c'est Muriel qui s'y colle...


Conjuguer les désordres

dire l’impossible

caché au fond du jardin.

Engranger dates et souvenirs

comme le foin

au mois de juin.

Ne pas écarter l’inutile

tout retenir et tout mettre

dans une boîte à secrets.

Engranger les bleus de la mer

et ceux du ciel,

les odeurs de chocolat chaud

et d’herbe fauchée,

et les garder dans un sac bien ficelé

pour ne jamais oublier

ses rêves d’enfants.

 

             Chantal COULIOU

                        (Petits bonheurs

                        - L’idée bleue / Le farfadet bleu)

 

 

Partager cet article

Repost0
26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 03:56


(photo : Donner à Voir)

Balise 14, avenue du château : Antoine n'étant pas là, selon les groupes, c'est Sophie ou bien Josiane qui lit...

 

 

 

Ce soir la lune dessine un fin liseré de lumière, dans l’arc de sa ronde lucarne noire que le ciel sans nuages devine. Seul brille ce mince croissant à la fenêtre de la nuit.

 

On s’imagine alors faisant doucement coulisser l’opercule sombre et découvrant, derrière le toit du ciel, un immense grenier d’or.

 

                                                        Antoine BOISSEAU

                                                                     (L’éden ordinaire

                                                                                 - éditions Donner à Voir)

 

 

Partager cet article

Repost0
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 04:37


Treizième balise, le long du bois : Guy, souriant, vient de lire son poème...


 

 

 

 

Cette certitude

 

 

Tu partiras un jour

Et ce sera le vent

Et ce sera le froid

 

Tu partiras nous laissant seuls à jamais

Toi et moi dans la nuit de vivre

Me laissant hagard au seuil de l’autre nuit

 

Et ma plainte n’aura pas d’échos

Et ma plainte se taira simplement

Contre les murs infinis de ma prison

 

Et le temps fera son effort de temps

Parfois même certains jours

Il m’arrivera de penser moins à toi…

 

 

… Ce sera alors d’une tristesse

insurmontable

 

 

                           Guy ALLIX

                                          (inédit)

 

Partager cet article

Repost0
22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 04:29


Balise 12 : à l'entrée du bois, Florent a eu l'excellente idée de nous attendre pour lire "Tourbillonnement".



 

 

 

Tourbillonnement

 

Sud-est

Sens-tu le vent ?

Souffle du temps qui chauffe

Air mouvementé

 

Nord-ouest

Sens-tu le souffle ?

Vent du temps qui passe

Air en souffrance

 

Sud-ouest

Sens-tu le vent ?

Souffle du temps qui se fâche

Air tourmenté

 

Nord-est

Sens-tu le souffle ?

Vent du temps qui froisse

Air envoûtant

 

        Florent CHEMIN

                               (inédit)

 



Partager cet article

Repost0
20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 04:20



Onzième balise, au creux du chemin creux  : Dédé Roullet est parti devant, un poète "de secours" lit son poème pour notre petit groupe...


 

 

 

 

De conseils je ne donne à personne,

Et si quelquefois ma voix tonne,

Si je fulmine, si je m’insurge, si je tance,

Si mon verbe se fait rageur,

C’est à cause de mon impuissance

À rendre le monde meilleur !

 

             André ROULLET

                   ( Résurgences

        - éditions Scripta )

 


photo de la quatrième de couverture de Résurgences :

 

 


  Note du jour : prévoir à nouveau des réponses différées à vos commentaires... Nouvelle "mission" poétique, cette fois, dans les Alpes, pour "l'ivresse des livres"...

 

 

 

Partager cet article

Repost0
18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 04:03
Balise 10, au pied d'un hêtre respectable, en l'absence de Luce, - photo Donner à Voir -, c'est France qui lit... (Ce poème avait déjà eu les honneurs de ce blog le jour du printemps.)


 

 

J’ai donné à boire aux fleurs

un peu d’eau dans le creux de ma main

quelques larmes

quelques gouttes de rosée

 

À boire aussi aux arbres

pour les racines qui poussent en nous

 

J’ai donné à boire au chat

un bol de lait et trois caresses

 

À boire aussi aux oiseaux

 

Et j’ai bu dans tes yeux

la tendresse partagée.

 

                 Luce GUILBAUD

           (Les oiseaux sont pleins de nuages

                             - Soc et Foc)

 

Partager cet article

Repost0
16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 04:46
Balise n° 9, village du Faubourg, Jean-Paul nous raconte une histoire...



 

 

Il était une fois un homme parfaitement ordinaire qui découvrit qu’il avait le pouvoir de changer les choses en mots. Cela se produisit par hasard : un jour qu’il était en train d’écrire, une fourmi égarée vint se promener sur sa page, et il resta longtemps à la regarder, rêveur, pensant au mystère d’être une fourmi égarée sur une page. Or pendant qu’il songeait il vit dans un demi-brouillard l’insecte s’aplatir et prendre les contours graphiques du mot fourmi. Il crut sur le coup être victime d’une hallucination et, par jeu plus que pour exercer un talent qu’il ne connaissait pas encore, il pensa très fortement à la gomme qui se trouvait sur son bureau, à côté de lui. La gomme s’effaça et le mot apparut sur sa page. Cela lui donna à réfléchir, et comme il se sentait en train, il s’amusa à s’attarder en pensée sur la douceur de sa lampe. N’ayant plus de lumière, il alla se coucher.

 

                                                                           …/…

 

                                                     Jean-Paul PLANTIVE

                                                          (Quarante petits mythes

                                                                - éditions du Petit Véhicule)

 


 

Partager cet article

Repost0
14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 04:37
Huitième balise : Christine est émue, - nous aussi - en lisant le poème de Jean Le Mauve...


 

 

nocturne un

 

Je me réveille. J’ai soif. À tâtons je vais dans la cuisine. Prends un verre.

Mais qu’est-ce qu’il y a de clair sur le bord de la fenêtre ?

On dirait une colombe qui dort la tête sous l’aile. Je m’approche. Me penche. Frappe au carreau. Elle se retourne.

C’est une chouette effraie.

Je distingue sa tête ronde cernée d’ombres pâles. Et voilà son bec. On se regarde un moment elle et moi les yeux dans les yeux puis elle s’envole dans un bruit de tissu qu’on déplie.

J’éteins. J’ouvre grand la fenêtre. Je reste longtemps à aimer la nuit.

 

                                                          Jean LE MAUVE

                                                                          (Le bestiaire vivant

                                                                          - éditions de l’Arbre)

 


Partager cet article

Repost0