Curieusement, si vous tapez le mot "bottocouettes" sur un moteur de recherche, vous n'obtenez pas grand chose, à part un renvoi vers le biloba et un autre vers le blog de Cristophe (sans "h")...
Je croyais pourtant ce mot connu de tous, apparemment, il ne l'était que de notre famille...
Bon, les Bretons qui liront (peut-être) cet article, me diront que le mot existe en breton, sous la forme de boutou coat... C'est vrai, mais je ne connais que la version francisée bottocouette...
Ajoutons à cela deux ou trois citations "pas piquées des hannetons" :
"Longtemps je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : "je m'endors". Pas le temps non plus d'ôter mes bottocouettes..."
(Marcel Proust, Du côté de chez Swan.)
Coiffe Trégorroise
Sur un front lisse et pur, finement épinglée,
Tu m'évoques ma mère, ô coiffe du Trégor,
Et, dans ta conque frêle avec art ciselée,
C'est toute la chanson de mon passé qui dort.
Comme tu palpitais, pudique, à la veillée,
Sur quelque nuque mince aux chastes frisons d'or !
De ton charme, longtemps, j'eus l'âme ensorcelée
Et, d'y songer ce soir, mon coeur tressaille encor.
Et je ne parle pas, ma mère, de tes couettes,
Ni du recteur de Sein, ni de tes bottocouettes.
(Anatole Le Braz)
"L'inégalité politique qui résultait de la différence des fortunes parut bientôt une iniquité, et les hommes travaillèrent à la faire disparaître. C'est ainsi qu'on vit bientôt chacune et chacun chausser des bottocouettes."
(Numa Denis Fustel de Coulanges, La cité en kit)