Dans la série estivale rituelle, "à voir et à revoir", je vous propose un article déjà paru sur ce blog en juillet 2014, à savoir bellépharine (vous pouvez cliquer en dessous de la date sur le mot)
26 juillet 2014
bellépharine
Curieux mot que ce bellépharine, largement snobé par les moteurs de recherche les plus performants et les dictionnaires les plus pointus.
Interrogeons l'étymologie : vous n'ignorez pas, bien sûr, que Bellérophon est celui qui dompta Pégase. (Dans l'intimité, on l'appelait "Bellé"). Quant à Pharine, c'est un boulanger arménien qui avait l'habitude de passer ses vacances à Byzance.
On comprend mieux que Bellépharine (avec un B majuscule) était, chez les Grecs, la déesse de la poésie lyrique et du poisson pané. Parmi les ruines d'un temple qui lui était dédié sur l'île de Fourni, on a récemment retrouvé les vestiges d'un four à pain.
Le nom commun bellépharine (féminin) a plusieurs sens :
1- variété d'épingle à nourrice, très utile à ceux qui souffrent d'une mauvaise vue dans la mesure où elles sont dotées d'un ingénieux système de clignotants.
Exemple : "Dejka, tu pourrais me passer deux ou trois bellépharines pour que je finisse d'habiller ton frère ? Merci, ma fille." (Jeton Kelmandi)
2- mot de passe des maquisards albanais pendant les années de plomb et de pain noir.
Exemple : "La bellépharine, la bellépharine, la bonne tisane pour le froid." (chanson à la mode à cette époque-là.)
3- partie de l'oreille interne mal définie dans sa fonction intrinsèque et qui fait encore l'objet de recherches actuellement.
Exemple : " - c'est grave, docteur ?
- non, tranquillisez-vous, juste une bellépharine légèrement enflammée. Un bain d'oreilles à l'eau pétillante pendant une semaine et vous serez guéri.
- comment ?"
(Jules Romains, Le petit-fils de Knock)
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Notons qu'aujourd'hui bellépharine existe au moins virtuellement : cinq renvois vers notre blog !
Ajoutons qu'en guise d'illustration, je vous ai concocté un rébus très approximatif...