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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 04:03

Michel-Ange, la Sixtine, le making-off :


A travailler tordu j'ai attrapé un goître
Comme l'eau en procure aux chats de Lombardie
(A moins que ce ne soit de quelque autre pays)
Et j'ai le ventre, à force, collé au menton.

Ma barbe pointe vers le ciel, je sens ma nuque
Sur mon dos, j'ai une poitrine de harpie,
Et la peinture qui dégouline sans cesse
Sur mon visage en fait un
riche pavement.

(Michel-Ange)
(Traduction Pierre Leyris, édition Mazarine)

Extrait de Poèmes pour voyager,

anthologie des poèmes dans le métro et le bus,

(éditions RATP / Le Temps des Cerises)

*

Note : Billet publié une première fois le 08 janvier 2009.

Petit plus : un site à visiter : http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/michel-ange-et-la-chapelle-sixtine-135043

1/2/3- chapelsistine.com
1/2/3- chapelsistine.com
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1/2/3- chapelsistine.com

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commentaires

Y
Il suffit d'avoir une fois repeint au rouleau le plafond de sa cuisine pour apprécier le poème de Michel Ange.
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T
C'est très juste ! La peinture qui dégouline le long des doigts, de la main, du bras, du corps tout entier... Et cette vieille douleur qui ne vous quitte pas...
P
c'était donc un homme à se plaindre ainsi...
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T
On a du mal à imaginer son "calvaire" et pourtant...
T
il n'avait pas les ailes pour s'élever vers les voutes, que faisait l'inspection du travail ?
Répondre
T
Un artiste hors-normes pour un travail également hors-normes. <br /> Un hors-la-loi en quelque sorte...
M
Le père Michel,<br /> il l'a écrit dans le métro où dans le bus, son poème ?
Répondre
T
Difficile de le savoir... <br /> Une enquête le dira peut-être... (A Rome, arrêt à la station de métro "Ottaviano - San Pietro ou, pour le bus, lignes 23, 34, 60, 62...)