Aujourd'hui, un coup d'oeil sur un livre de Thierry Roquet : "Ces souvenirs qu'on emporte..." récemment paru aux éditions Voix Tissées.
Voici quelques lignes pour vous le présenter :
-Thierry ROQUET : Ces souvenirs qu’on emporte..., éditions Voix Tissées.
Poésie intime, intimiste même par instants. La douleur de dire et celle de ne pas dire la souffrance de l’aimée. Trop ou trop peu. Pas facile de trouver son chemin de poète entre les deux. Il faut pour cela beaucoup de courage et une foi inébranlable en la poésie, pour ne pas dire en la vie, même si c’est parfois sur la pointe des pieds.
La vie, justement, qui continue malgré tout, la rugosité des jours, comme l’écrit Chantal Couliou dans sa préface. Le boulot, quand il y en a, pas vraiment épanouissant : .../… je n’ai pas la tête / à soulever ces colis trop lourds / comme la dernière fois / - 91 kilos et des brouettes dans chaque carton – / je n’ai pas la tête à supporter / leurs regards / leurs sourires / leurs insinuations leurs rapports .../… La responsabilité familiale : le papa se retrouve seul en compagnie de sa jeune enfant pour être celui qui comprend / être celui qui console / car / vois-tu / j’aimerais bien / être un bon père.../...
En refermant le livre de Thierry Roquet, un des derniers souvenirs qu’on emporte de ces confidences bien proches de celles d’un « Journal » c’est sans doute celui-là : Tu te regardes dans la glace / Tu grimaces / Tu n’aimes pas ton reflet / Moi je l’aime bien / Tu penses que c’est le reflet / de quelqu’un d’autre / qui appartiendrait au passé / et dont tu souhaiterais effacer le souvenir / alors tu éteins la lumière de la salle de bain / Ton reflet et le mien se confondent / à présent / dans la glace / Tu m’embrasses / « je nous trouve beaucoup plus mystérieux comme ça. »
(Tableau de couverture de Jo Hubert.
Livre dédié à Morgan Riet, à Saïda et Yseult.)