Yves BARRÉ : Pas tout à fait, mais presque, Gros Textes.
Il n'y a pas de hasard, le sous-titre nous confirme bien que ces nouveaux poèmes constituent une sorte de suite aux fameux Quasi-poèmes parus en 2018 chez le même éditeur. Yves Barré continue d'entretenir avec son lecteur / sa lectrice une complicité de bon aloi, laquelle doit probablement prendre sa source dans la fréquentation plus ou moins régulière de son blog : http://ahoui.eklablog.com/
L'auteur est toujours animé par une curiosité intellectuelle inextinguible, doublée d'une vivacité d'esprit volontiers malicieuse. Bref, ces réflexions sur le monde, la vie comme elle va (hors période coronavirus), la littérature plurielle ou la poésie singulière sont un nouveau régal à consommer sans aucune modération... C'est avec le même aplomb et la même apparente décontraction qu'Yves Barré invite ses « collègues » poètes à notre table, qu'ils soient célèbres (Hugo, Musset, Verlaine, Rimbaud) ou parfaitement inconnus.
Avec le même sérieux et le même air de ne pas y toucher qu'il détourne une fable ou qu'il instaure une sorte de dialogue contradictoire à l'intérieur des notes de bas de page. Avec la même générosité qu'il dédie des poèmes aux ami(e)s, les membres d'une certaine famille de ma connaissance étant particulièrement gâtés...
Pour ce recueil, c'est l'auteur lui-même qui s'est chargé des illustrations : des croquis (quoique) de personnages juste suggérés s'agitant exagérément à l'intérieur de la page. Sur papier kraft et rehaussés parfois d'un trait de craie blanche. Un peu comme les dessins qu'on trouverait dans un carnet préparatoire de metteur en scène.
Bonus : je vous ai glissé deux ou trois pages prises au hasard, enfin "presque" !...