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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 04:00

Le confinement est propice à la lecture...

Aujourd'hui, un recueil de Cathy Ko :

-Cathy KO : Je ne suis pas mon mental, éditions à l'index, collection Les Plaquettes.

La lauréate du prix Sadeler 2019 ne chôme pas en ce moment : elle publie deux bouquins coup sur coup, Manuel d'écrivaction poétique pour rebelle en herbe, chez Gros Textes et Je ne suis pas mon mental, éditions à l'index, collection Les Plaquettes. Quelques mots à propos du second : c'est à une déambulation singulière que nous invite l'auteure, le long de tristes couloirs et devant des portes pas toujours très engageantes... On croirait visiter une prison, mais non, c'est une école !...

Marqué du sceau du slam que Cathy Ko affectionne, le long poème que constitue ce livre déroule ses phrases brèves et fortes comme des slogans politiques : Les élèves doivent / toujours apprendre à lever le doigt / toujours apprendre à comprendre qu'il est bien de lever le doigt / toujours apprendre le rang / toujours apprendre à nager avec des ailes et des manuels scolaires plein le dos / parce que / les acheter en double coûte trop cher à la société / communiste et à la société capitaliste. //

« Maîtresse poët-poët » continue de défendre les mômes tout en réglant quelques comptes avec les adultes et la société. Elle poursuit sa marche mentale en réaffirmant ses vraies valeurs : J'écoute le silence entre chaque pensée / entre chaque pensée / un centième de seconde / je suis corneille / je suis élève / je ne suis plus adulte / parfois payé par l'éducation nationale ou par la maison / communale / je suis enfant / enfant observant la corneille / admirant son plumage ténébreux // Saluons au passage les corneilles imaginées par Emmanuelle Brisset pour accompagner graphiquement cet ouvrage : réduites à des silhouettes plus ou moins géométriques, elles ouvrent des yeux ronds comme des rondelles au spectacle du monde...

- Pratique : à commander (12 euros) chez votre libraire ou chez l'éditeur, à cette adresse : Association "Le livre à Dire" 11, rue du stade 76133 Epouville

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commentaires

M
Je me souviens d'un premier avril dans ma classe de CM1. un élève avait accroché.un poisson dans le dos du maître.
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T
Eh oui ! cette année pas comme les autres, le premier avril aura goût de confinement...
T
les "graines de crapules"de Fernand Deligny sont de bon conseil aussi enfin pour réinterroger les institutions ?
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T
Intéressant rebond du côté des pédagos en dehors du système...
B
chercher sa place dans les mots
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T
Un "boulot" de poète, quoi !
L
merci pour cette découverte qui éveille l'esprit du matin
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T
Il vaut mieux être bien réveillé quand on lit du Cathy Ko....
Y
Geston Couté, déjà, n'était pas tendre avec l'institution.<br /> « On rent' dans la classe oùsqu'y a pus bon d'Guieu :<br /> On l'a remplacé par la République !<br /> De d'ssus soun estrad' le met' leu-z-explique<br /> C'qu'on y a expliqué quand il 'tait coumme eux.<br /> I'leu' conte en bieau les tu'ri's d' l'Histouére,<br /> Et les p'tiots n'entend'nt que glouère et victouére :<br /> I' dit que l'travail c'est la libarté,<br /> Que l'Peuple est souv'rain pisqu'i' peut voter,<br /> Qu'les loués qu'instrument'nt nous bons députés<br /> Sont respectab's et doiv'nt êt respectées,<br /> Qu'faut payer l'impôt... " Môssieu, j'ai envie ! ...<br /> - Non ! .., pasque ça vous arriv' trop souvent !"<br /> I veut démontrer par là aux enfants<br /> Qu'y a des régu's pour tout, mêm' pou'la vessie<br /> Et qu'i' faut les suiv'déjà, dret l'école.»<br /> (extrait de "L'École")<br /> <br /> Ceci dit, l'école c'est aussi et surtout, des femmes et des hommes, à l'écoute des enfants qu'elles et ils accompagnent sur leur chemin d'adultes – et citoyens – libres et responsables.<br /> <br /> +<br /> <br /> Les corbeaux d'Emmanuelle ont "des petites gueules bien sympathiques".
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T
Ah ! les "leçons" de Gaston !... Ses chansons furent souvent à l'honneur chez nous, au "Printemps de Durcet"...<br /> <br /> ("Dans l'temps", j'avais déposé une rose (rouge !) sur sa tombe, à Meung-sur-Loire...)